Dans une très courte note publiée la semaine dernière sur son blog, Seth Godin dans son style à la fois visionnaire et impertinent, mettait le doigt sur un concept fort : donner plus pour recevoir plus. Appliqué à l'entreprise comme à la société, ce principe lui paraît être également le moteur des tribus.
Une question se posait alors à moi immédiatement : comment se concept est-il appliqué dans les partenariats de communication ?
Give & Get s’applique évidemment aux partenariats dans toutes leurs formes pour des raisons à la fois d’éthique, de partage et de création de valeurs mais aussi de vision à long terme et de relation client.
Seth Godin, auteur de Tribu, nous explique ainsi qu'au lieu de s’en remettre au leader (au manager si l’on fait le parallèle avec l’entreprise), si chaque membre de la tribu contribue et donne de sa personne, alors la collectivité se développera mieux (non seulement sur un plan matériel mais aussi en harmonie avec ses valeurs morales).
Comment le partenariat pourrait-il échapper à cette dynamique essentielle ?
Si le partenariat est d’abord un échange, un équilibre entre les apports respectifs des partenaires, il est possible de dépasser le donnant-donnant de base. Il conviendrait pour tout projet de partenariat d’imaginer comment donner plus, sans forcément comptabiliser, ni égaliser les dons de l’autre.
Si le partenariat est créateur de valeur pour l’entreprise, pour la marque, il l’est avant tout pour le client, pour chaque client, et plus encore pour chaque client appartenant à la tribu. Ainsi l’objectif ultime du partenariat serait d’inscrire chaque client de la tribu dans l’action, dans la création de valeur, afin qu’en additionnant les efforts, les dons de tous, la collectivité en retire le plus grand profit.
Seth Godin nous éclaire sur la dimension sociétale et même sociale du partenariat : la réunion des efforts de plusieurs entreprises doit être portée, vécue par tous les acteurs, à la fois dans l’entreprise et en dehors. Les enjeux de notoriété, de visibilité ne sont que secondaires pour les clients, comme d’ailleurs pour les salariés. Reste la valeur créée, le résultat, le bénéfice ou l’avantage client.
Or le client 2.0 veut de l’engagement, exige des marques qu’elles soient porteuses de valeurs (si possible en adéquation avec les siennes), et attend de son statut de client une reconnaissance, une position sociale assorties d’une part des bénéfices (y compris si ces bénéfices sont portés au crédit d’autrui : une association, une cause, une tribu).
En matière de partenariat aussi, la volonté d’apporter ou d’offrir davantage (et pourquoi pas sans compter) crée la différence, recueille l’adhésion et à la fin suscite l’admiration de tous.
L'exemple du partenariat Orange Rockcorps illustre parfaitement ce principe.