Les studios Niantics Lab, créateurs du jeu dont tout le monde parle, Pokémon Go, ont récemment fait une annonce retentissante : l’entreprise est à la recherche de sponsorings et de partenariats ! L’objectif est le suivant : boutiques, bars et restaurants pourront payer pour accueillir Pokémons, PokéGyms et autres Pokéstops en leur sein, tandis qu’à l’heure actuelle parcs, monuments, musées et lieux publics sont les principaux lieux où on les y trouve. Les enseignes paieront un « coût par visite » si des joueurs débarquent et pourront sans doute leur offrir une offre de type « Un Roucool attrapé, un coca offert ». Waouh quelle aubaine…
J’imagine que beaucoup d’enseignes auront alors de suite l’idée de contacter la petite entreprise australienne au gros succès pour « faire le buzz », « se mettre à la page » ou même « surfer sur la vague » et installer chez eux plein de « leurres », « superballs » et autres « racaillou ». Mais s’associer à Pokémon Go est-ce vraiment la recette imparable pour faire du buzz ?
Cette question revient de façon plus large sur la nécessité de suivre la tendance du moment pour soigner sa communication. Dés aujourd’hui plusieurs exemples nous donnent des éléments de réponse. Dernier en date : le kit du dresseur par Monoprix.
Etait-ce un succès ?
- Euh… mouais.
- Mais pourtant cela a fait parler d’eux non ?
- Un tweet pour illustrer l’ambiance peut-être :
Soyons honnêtes, tout ce chamboulement pour avoir distribué 150 tot bags avec une barre de céréales, des pansements, un brumisateur et une bouteille d’eau à l’intérieur, était-ce vraiment nécessaire ? Beaucoup de bruit pour pas grand chose. Bien sûr vous pourriez me dire qu’a contrario McDonald’s semble faire une très grosse opération en s’associant avec Pokémon Go au Japon dans plus de 3000 restaurants. En effet, beaucoup de gens en parlent et le public semble très emballé. Dans ce cas pourquoi cela n’a pas marché pour Monoprix ? La différence : l’alignement des deux enseignes.
Il faut cesser de céder à la tentation de profiter du succès d’autrui. Un tel calcul n’est pertinent que lorsque cela est cohérent avec la mission et les valeurs de sa propre marque. MacDonalds est cool, jeune et l’on y va pour passer un moment décontracté, tout comme lorsque l’on joue à Pokémon Go ! Mais qui se sent l’âme d’un dresseur lorsqu’il choisit ses carottes et sa mozza dans le rayon d’un Monop’ ?
On ne fait pas le buzz en s’associant avec une marque qui fait le buzz ! Ce n’est pas une recette magique. N’oubliez pas : un partenariat est un beau partenariat si et seulement si les deux marques partagent des valeurs communes !
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