Décidemment les JO sont un catalyseur de partenariat. Pour l’édition 2016, Visa, entreprise mondiale des technologies de paiement et partenaire officiel des JO à Rio, a sorti les très gros moyens. L’entreprise a mis en place le système de paiement le plus technologiquement avancé jamais vu à des Jeux Olympiques. Avec environ 4 000 terminaux de paiement sans contact installés sur tous les sites olympiques clés, les spectateurs, comme les sportifs, profitent de nombreux nouveaux modes de paiement. Le premier réseau de paiement mondial réunit aussi une belle équipe de 60 sportifs et deux entraîneurs, constituée notamment d'athlètes réfugiés concourant sous la bannière olympique. Mais ce n’est pas tout, à l’intérieur de ce partenariat s’en cache un autre qui n’est lui aussi pas des moindres. Parmi les solutions de paiement innovantes que propose Visa sur le site Olympique, on y trouve la montre Swatch Bellamy.
Visa et Swatch lance en partenariat une montre classique, équipée d’une puce NFC. Loin d’être une « montre connectée », la tocante surnommée Bellamy permet toutefois des usages intéressants. Le nom de cette montre Swatch vient de l’auteur Edward Bellamy, qui avait imaginé en 1888, le monde de l’an 2000 où les cartes de paiement auraient remplacé la monnaie. C’est ce que vise cette montre à son tour : remplacer les cartes de paiement classique, par le paiement sans contact !
Les JO sont donc l’occasion de présenter ses nouveautés et d’afficher son sens de l’innovation. C’est pour cela que la guerre des partenariats est extrêmement féroce en ce qui concerne les Jeux. L’enjeu y est d’autant plus fort que pour lutter contre l'ambush marketing, une période olympique est imposée par le CIO pendant laquelle les sponsors non officiels des athlètes et équipes n'ont plus le droit à la moindre référence aux Jeux Olympiques ! Du 27 juillet au 24 août tous les participants et contributeurs aux JO se doivent de suivre à la fameuse règle 40 « sauf autorisation de la commission exécutive du CIO, aucun concurrent, entraîneur, instructeur ou officiel qui participe aux Jeux Olympiques ne doit permettre que sa personne, son nom, son image ou ses performances sportives soient exploités à des fins publicitaires pendant les Jeux Olympiques».
La règle 40 garantie la bonne visibilité des partenaires et évite tout abus de la part de marques non partenaires à des fins publicitaires. Cependant, ces dernières éditions la règle a parfois été utilisée par les partenaires de façon un peu extrême. Premier exemple, aucun autre moyen de paiement que Visa n’est proposé sur le site olympique, ce qui handicape de nombreux athlètes et visiteurs, qui n’étaient pas préparés à de telles mesures. Autre exemple, un sportif se doit de ne pas mentionner les différents partenaires qui l’accompagnent sur les réseaux sociaux ou de ne pas retweeter un message de soutien comprenant des termes liés aux JO pendant la période olympique, autrement il prend le risque de se faire expulser. Ce genre de mesure devient tout de suite très dommageable pour des petites entreprises dans l’incapacité de rivaliser pour obtenir un quelconque partenariat avec les JO et dont la visibilité ne dépend que de 4-5 athlètes dont les sports ne seront médiatisés que lors des Jeux. Réciproquement, des athlètes au sport peu médiatisé peinent à trouver des sponsors car ils ne peuvent pas avoir recours à l’argument de leur participation aux Jeux comme une garantie de visibilité pour les marques.
C’est donc la preuve que les JO sont un immense catalyseur de partenariat et de communication, pour le meilleur comme pour le pire…
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