Partenaire incontournable de la politique de Jeu Responsable de l’entreprise, l’association e-Enfance oeuvre auprès des plus jeunes et de leur entourage pour prévenir des risques liés à Internet. Cette année, l’association accompagne la FDJ en proposant une animation réservée au jeune public.
Pourquoi ?
« FDJ nous offre une formidable opportunité de pouvoir sensibiliser en un mois plus de 2 millions de parents et enfants, ensemble sur leurs lieux de vacances. C‘est l’occasion de les rencontrer sur un registre ludique et dans lequel ils sont davantage disponibles que le reste de l’année dans le cadre scolaire. » déclare Justine Atlan, Directrice générale de l’association e-Enfance.
« Ce partenariat, centré sur l’expertise de l’association e-Enfance sur les bonnes pratiques d’Internet, renforce la politique de Jeu Responsable de FDJ en permettant d’étendre aux plus jeunes l’action d’information et de sensibilisation. Par exemple, c’est sur la recommandation d’e-Enfance que notre site fdj.fr est désormais éligible au contrôle parental. » souligne Raymond Bovero, Directeur du programme Jeu Responsable de FDJ.
En assistant à la présentation de la tournée FDJ NRJ12 2014, j’ai été intrigué par ce partenariat évoqué comme très important par Jean-Louis Lespart, producteur de celle-ci pour FDJ. J’ai eu envie d’en savoir plus et je vous propose une interview de Raymond Bovero, directeur du programme Jeu Responsable de la FDJ, pour mieux en comprendre les enjeux .
Patrice Laubignat : « La FDJ a une réelle politique de prévention des risques autour du jeu responsable depuis des années, aussi pourquoi développer le partenariat avec e-Enfance sur la tournée des plages ? »
Raymond Bovero : « Disons tout de suite que si la motivation de l’enfant pour jouer est l’argent, alors nous sommes face à un vrai problème d’éducation, qui génère une profonde inquiétude sur ses valeurs. Mais pour comprendre notre partenariat avec e-Enfance, il faut revenir sur la logique de déploiement de notre action pour le jeu responsable. Dans un premier temps, nous avons travaillé pour aider les gens ‘mal en point’, des personnes que la dépendance au jeu d’argent avait fragilisées. A partir de 2007, notre axe a été la prévention des risques et la formation de spécialistes capables de prendre en charge les personnes en difficulté (aujourd’hui via nos partenariats nous avons formés 400 personnes). Mais il nous est apparu qu’il fallait aller plus loin que la prévention, et nous nous attachons aujourd’hui à l’éducation des plus jeunes, avant même qu’ils soient ados. Voilà pourquoi nous avons choisi de travailler avec E-Enfance, qui vise également cet objectif et cette cible. »
PL : « Comment ce partenariat se traduit-il concrètement ? et sur la tournée d’été FDJ ?
RB : « Par exemple avec le financement d’un livre intitulé « Et si on parlait du jeu », écrit pour un public 7 / 12 ans et qui explique l’intérêt des règles du jeu et de leur respect pour mieux vivre en société. On y aborde aussi l’idée que le jeu de hasard (le hasard lui-même) est par définition imprévisible. Des notions qui vont permettre aux enfants de mieux comprendre le jeu. Sur la tournée, cette année, on aura un stand e-Enfance, avec une animation Selfie qui expliquera d’ailleurs comment on peut diffuser son image sur internet, et quelles limites « éthiques » il convient de respecter. C’est apprendre le respect de soi et le respect des autres, mais aussi le respect des règles du jeu. »
PL : « Quelles sont les attentes de votre partenaire e-Enfance dans ce partenariat ? »
RB : « Je connais bien Justine Atlan, et il m’a semblé naturel de nous rapprocher sur cet événement qui fait le tour des plages de France et dont le succès populaire n’est plus à démontrer. C’est, je le crois, une excellente occasion de donner de la visibilité aux actions de l’association e-Enfance. Comme pour la FDJ, il s’agit d’aller à la rencontre des familles, de faire en sorte que le message éducatif soit proposé de façon ludique mais aussi relayer plus tard par les parents. Les stands que nous mettons en place permettent à e-Enfance d’être dans un espace enfant.»
PL : « Justement sur ce choix des plages, n’y voyez-vous pas un paradoxe entre espace de liberté et discours sur le risque du jeu d’argent ? »
RB : « Non, pas du tout. C’est d’abord un lieu, un moment où les gens sont plus réceptifs aux messages que nous adressons, parce que plus libres et plus détendus. Et puis nous mettons tout en œuvre pour que le ludique prime comme avec la carte au trésor, ou même les selfies. Avec l’expérience, nous savons trouver le bon dosage entre jeux et messages pédagogiques. »
PL : « Quels résultats pouvez-vous mesurer sur la tournée d’été et dans ce partenariat ? »
RB : « Je dois vous avouer que je ne suis pas très ‘fan’ de la mesure du résultat à tout prix. D’ailleurs, comment mesurer des résultats sur un enjeu d’éducation auprès des 7 / 12 ans ? Que pourrions-nous mesurer et quelles en seraient les conclusions ? Certes, on peut comptabiliser le nombre de selfies ou le nombre de vues de notre vidéo sur youtube, mais au-delà, le message est-il entendu et compris ? Je crois que l’impact de la tournée en la matière est difficile à mesurer. Je suis partisan de trouver des évaluations plus innovantes, plus qualitatives de nos actions. Le ressenti des enfants, leur attention ou encore leur envie d’en savoir plus, doit nous conforter dans la poursuite de telle ou telle projet. Nous lançons des projets, des idées, et puis nous les poursuivons lorsqu’il y a une adhésion du jeune public. C’est ce que nous venons de faire avec le spot sur le pari sportif avec notre ambassadeur Bixente Lizarazu et on est plutôt satisfait pour l’instant. »
PL : « Merci Raymond pour toutes ces précisions et rendez-vous sur les plages avec la FDJ et e-Enfance ! »
RB : « Merci à vous. »
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